FR-Micaël – Avoir la Foi durant des Temps de Totale Confusion – Le 4 octobre 2010 – Mission d’Enseignement de Marin
Groupe de la Mission d’Enseignement de Marin – Mill Valley, Californie - USA
MICAËL – T/R JL
Le 4 octobre 2010
Traduction française : Akentoh, Marie K.
Chers Micaël et Divine Ministre : Une fois de plus, nous sommes ici espérant passer un moment agréable avec vous, ressentir votre présence tout autour de nous et à l’intérieur de nous. C’est toujours encore quelque chose d’étonnant, et quand nous y pensons dans la perspective de tous ces hommes et ces femmes qui ont recherché votre présence, votre amour et votre compréhension, nous nous sentons bénis pour cette occasion qui nous est donnée de pouvoir vous écouter et ensuite de discuter avec vous. Nous nous sentons bénis de nous trouver dans ces temps de la Mission d’Enseignement, alors que tous ces gens de par le monde entier ressentent la renaissance spirituelle dont vous parlez – comme chaque personne conformément à ses croyances et à sa culture interprète et fait l’expérience de cet épanouissement de la conscience spirituelle. Vous avez également mentionné que, tout comme lors de la précédente Renaissance scientifique, cela présage un temps de grands tumultes, un temps où il faut savoir garder l’esprit ouvert, un temps pour rechercher l’unité de l’esprit ce qui ne signifie nullement ni ne demande l’unité d’expression. Ainsi nous ouvrons notre cœur et notre esprit du mieux que nous pouvons, pour recevoir ce que vous nous avez préparé. Amen.
MICAËL: Bonsoir, je suis Micaël. J’ai beaucoup apprécié votre discussion d’avant. Il y a véritablement une renaissance pour un certain nombre de raisons, certaines ont à voir avec l’évolution sociale planétaire par laquelle passe chaque monde à votre stade de développement technologique, mais aussi avec l’arrivée de la Mission d’Enseignement qui dure depuis environ vingt ans à présent. Ceux que vous appelez des visiteurs lointains issus de nombreux ordres d’êtres personnels, sont volontaires pour venir sur Urantia participer à ces temps passionnants, et observer un monde qui a passé tant de temps isolé des grands circuits du système, et qui les réintègre. Urantia commence véritablement à rayonner spirituellement et briller d’enthousiasme et de découverte.
Avoir la foi durant des temps de totale confusion
C’est une période très passionnante, et je pense à cette observation plutôt ironique et quelque peu cynique d’un philosophe des temps anciens qui disait que vivre dans des temps aussi passionnants, est le pire des moments pour vivre – (Rires de Micaël). Comme dans toute vraie renaissance spirituelle, les choses sont sens dessus-dessous, car il y a un bouleversement des valeurs qui affecte la partie spirituelle en vous qui fait les évaluations. Exactement comme dans votre propre vie, quand vous rencontrez des faits nouveaux qui vous surprennent, des idées nouvelles, des façons d’ouvrir et de faire mûrir votre philosophie de vie personnelle, c’est intrinsèquement tumultueux. Il est important d’avoir tout d’abord une foi profonde en la nécessité de faire cette ré évaluation, ensuite de son bien-fondé, car vous entretenez ces nouvelles réalités du mieux que vous pouvez. La foi vous empêche de chercher la sécurité dans le rejet ou dans la croyance que vous avez réglé une fois pour toute les questions majeures de la vie – ce que nous appelons fondamentalisme – cette grande illusion de l’Ego voulant que vous ayez déjà atteint une compréhension fondamentale et immuable de la réalité, et qu’il n’est plus nécessaire de chercher d’ouverture ou d’explorer plus largement. C’est tellement mieux lorsque vous vous engagez dans l’aventure et que par la suite vous êtes heureux mes enfants, excessivement heureux de cette renaissance, et que vous constatez comment elle tire les gens hors de leurs systèmes de croyances basés sur l’exclusion, vers un réel point de vue spirituel incluant l’ensemble de tout ce qu’ils peuvent à présent rencontrer.
Préparez-vous, mes enfants, pour un état de polarisation intermédiaire qui arrive lorsque deux systèmes de croyances opposés viennent en contact. Ceci est ressenti comme une guerre entre qui a raison et qui a tort, avec la tentation de régler la dispute par la force – qu’elle soit physique, mentale, spirituelle ou les trois - la guerre, l’argument fallacieux ou l’intimidation. Pourtant cette polarisation est une issue naturelle des contrastes – de chacun dans l’éclairage nouveau de l’autre – quand chacun se prépare à la bataille sur la place du marché des idées. Malgré cela, à la différence de la place du marché où chaque objet matériel est échangé contre un autre, un jeu où, si vous voulez, la somme finale se résume à zéro, sur la place du marché des idées, c’est là où un plus un peut faire trois, si les participants ont l’esprit ouvert et créatif. Une idée et une contre idée peuvent faire germer une troisième entité qui n’est pas seulement un compromis, mais une réalité plus grande qui résout le conflit d’un point de vue qui englobe les deux. Vous appelez cela penser et créer en le faisant sortir de la boite dans laquelle les deux non résolus. Si chacune des parties recherche sincèrement cette vérité plus grande, chacune peut s’en sortir avec une compréhension et une appréciation accrues de l’autre, en tant que possession intérieure de l’âme.
Cette attitude d’avoir l’esprit ouvert – plutôt que d’être cynique et porteur de jugement, ou de chercher à rabaisser quelqu’un juste pour le plaisir pervers que cela procure – est ce dont le monde a besoin en ce moment. Nous voyons ceci arriver, inexorablement à l’échelle planétaire, malgré la polarisation. Cette opposition entre les cultures et les philosophies de la vie est un processus qui arrive naturellement pour clarifier et affiner ces innombrables notions d’un autre âge et n’ayant plus de validité, et qui pourtant les conserve inviolées par égard pour l’histoire. Ainsi cherchez à voir l’endroit de ce processus comme un pas nécessaire au moment où votre monde progresse vers un tout davantage interconnecté et unifié incluant chacun. Cette polarisation aide les gens à réaliser puis à articuler leur propre point de vue, et donc ce qui en émerge en premier lieu, est souvent la partie contraire, où les systèmes de pensée ne s’accordent pas, par pur contraste. Pourtant cette polarisation peut avoir un rôle éducationnel et informatif énorme si elle est vue à la bonne lumière.
Embrassez les idées d’un autre, et laissez les vous aider à réaliser ce en quoi vous avez cru jusqu’à cet instant. Ainsi que nous l’avons dit précédemment, ne vous accrochez pas ! Ne vous accrochez pas au passé. Identifiez-vous avec ce moment vivant toujours présent de vous-même avec votre créativité toujours active en lui. Un nouvel âge se lève, et c’est une nécessité. Vos télécommunications pénètrent partout, et à cause de cela vous observez partout une augmentation de l’individualité. Certaines des structures monolithiques anciennes s’effondrent face à cette place du marché des idées plus dynamique. Leur exclusivité s’évapore et bien sûr, c’est une très grande terreur pour tous ceux qui ont maintenu leur pouvoir social et politique en excluant tout autre point de vue. Pendant de nombreuses années, les organismes religieux aussi, ont demandé à leurs adeptes de ne pas avoir d’autres lectures, de ne pas étudier d’autres systèmes de pensées. Les gens eux-mêmes n’étaient pas capables d’accéder à un éclectisme véritable pour arriver à tirer leurs propres conclusions. Ils n’enseignaient pas à leurs adeptes qu’ils – leurs adeptes – avaient une présence de Dieu en eux, non pas comme une espèce de conscience sociale induite, mais comme une petite voix silencieuse d’une plus haute vérité, une pépite de contact avec le divin qui dépasse toute autorité cléricale. Ainsi les constructions de l’autorité religieuse et sociale s’effondrent, nécessairement si vous devez faire l’expérience d’une réelle renaissance spirituelle qui réexamine toutes les valeurs personnelles et inter personnelles pour savoir ce que vaut chacune.
Mes enfants, afin que vous puissiez apprécier ce qui se passe, réalisez combien ceci est une évolution naturelle qui a commencé tout au début de l’état d’organisation tribale. Dans une petite tribu primitive et isolée, il n’y avait besoin que de peu d’autorité déclarée, parce que tous étaient du même avis. Plus tard, lorsque les tribus territoriales sont entrées en conflit les unes avec les autres, que la guerre était plus ou moins continue, et que les hommes jeunes rivalisaient les uns avec les autres dans ce qui devenait une espèce de vol organisé, ou une défense contre cela, lorsque les tribus ont évolué vers des citées états territoriales, une hiérarchie spécialisée exerçant l’autorité est toujours apparue dans tous les aspects des relations entre les personnes. Même le pouvoir de vie et de mort fut exercé par de moins en moins d’individus. Ce qui pouvait d’abord apparaître comme une séparation entre l’église et l’état, - l’autorité religieuse et civique partagée entre l’homme religieux et le chef de guerre de la tribu – se mua presque universellement en droit divin des dirigeants d’empires.
Individualité et la décentralisation de l’autorité
Ainsi l’émergence de l’individualité, de la décentralisation de l’autorité, est une longue, très longue histoire, lorsque les sociétés humaines s’acheminaient lentement vers la paix, et qu’elles pouvaient se le permettre : la guerre fait toujours encore appel à l’unité de commandement. Ce par quoi passe le monde actuellement, est un épanouissement plus grand de cette tendance vers la liberté individuelle. Et cela peut faire peur à ceux qui ne se sentent pas encore prêts à fonctionner de façon indépendante, et qui se sentent non seulement seuls, mais terriblement solitaires. Pour beaucoup, c’est un fardeau trop lourd à porter, et plus ou moins ils laissent leur potentiel de liberté s’évaporer plutôt que d’avoir à prendre chaque jour de nouvelles décisions – ce en quoi croire. Mais bien que cette renaissance spirituelle ait un coût, que cette polarisation ait un coût, il n’y a qu’une âme cynique qui puisse affirmer que le coût n’en vaut pas la peine, que les récompenses de la liberté n’en valent pas la peine. La croissance de la personnalité et de l’âme dans l’individualisation, l’expérience de votre propre unicité, est un grand potentiel et une réalité créés par Dieu, qu’il faut simplement découvrir. Tout comme à un certain moment de votre vie personnelle il devient nécessaire de décider en pleine conscience comment vous voulez mener votre vie, de la même façon il existe la pression à tous les niveaux d’organisation de la société, de la famille au voisinage, à la cité et à l’état, aux pays et aux nations.
Ceci représente l’évolution générale du développement planétaire où de plus en plus la créativité unique de chaque individu est encouragée à s’épanouir davantage. Politiquement et socialement, cela a pour résultat une large décentralisation de l’autorité, car de plus en plus d’individus acceptent la nécessité de leur propre maturité et de leur propre responsabilité et ne considèrent plus, comme le font les enfants, que les états sont leurs parents. C’est la naissance de la vraie démocratie dans laquelle les coûts et les récompenses des groupes sociaux sont de plus en plus à la charge de chaque individu. Vous pourriez penser que – d’une façon abstraite – les gens ont toujours eu ce pouvoir – il est en eux. Mais si on en revient, disons, à l’Egypte ancienne, le peuple avait besoin du Pharaon et de ses prêtres pour lui dire comment faire pour donner plus de sens à sa vie, tout comme le monarque avait besoin du peuple pour ses grands projets.
Posséder et utiliser le pouvoir est plus subtil que cela, et nécessite un engagement plus rigoureux. Une évolution sociale authentique est nécessairement lente parce qu’elle doit provenir de chaque individu, et qu’elle ne peut pas leur être imposée sans leur consentement inconscient. C’est pourquoi nous disons qu’il est préférable d’attirer aimablement les gens à aller de l’avant, de les encourager à ressentir l’unicité de leur être, et de leur faire réaliser cette vérité ironique et paradoxale que cette unicité est ce que vous avez tous en commun, et qu’il faut compter sur elle. Peu à peu, la race humaine apprend doucement à accommoder cela et vivre avec plus d’individualité, pas seulement pour le plaisir de l’individu, mais également pour la richesse du groupe.
Liberté et licence
Cette croissance est uniquement possible, mes enfants, en acceptant la distinction entre liberté et licence. L’individualité a souvent mauvaise réputation, car elle fait référence à des gens qui ne pensaient qu’à eux-mêmes sans se rendre compte quels effets leurs activités produisaient sur les autres. Cette considération, ou plutôt ce manque de considération, est la différence qu’il y a entre liberté et licence, une différence dans la réponse aux autres, - la capacité de réponse : la capacité et la volonté de chaque individu de répondre à ses compagnons. La croissance vers un peuple plus éclairé et plus spirituellement conscient revient à cette capacité et à cette volonté qui prend son origine dans la sécurité trouvée en soi, et l’acceptation même humble de sa propre unicité créée par Dieu, qu’il n’y a plus le besoin d’imposer témérairement et inconsidérément le pouvoir à quelqu’un d’autre – le summum de la licence : cela fait mal !
Lorsque quelque chose de nouveau arrive, comme cela se produira dans toute l’éternité, vous serez capables d’y répondre. De plus, cette capacité de répondre est une mesure d’amour authentique, un contact et une étreinte authentiques dans une danse joyeuse avec ceux qui ne sont pas vous. Cela ne veut pas dire s’agripper peureusement à soi-même, mais c’est un oubli de soi qui embrasse avec intérêt, car il est récompensé par un monde tout entier – et finalement par un univers tout entier. Nous voyons cela se produire. Il y a cette renaissance spirituelle maintenant que la Mission d’Enseignement produit ses effets sur les peuples du monde entier quels que soient leurs systèmes particuliers de croyances. Mais la seule exigence universelle est que chacun ait cette ouverture d’esprit, que chacun embrasse la totalité, que chacun s’efforce d’inclure l’ensemble de ce qui est disponible par votre miracle moderne de la communication. Vous avez le monde entier à vos pieds et au bout de vos doigts. Vous vivez une époque passionnante, mes enfants, et les défis sont grands. Mais les récompenses sont incommensurables. Ici, avec votre propre créativité, un plus un font trois, sur cette place du marché des idées toujours plus libre. Les parties peuvent se séparer en emportant plus que ce que chacun ou même tous avaient mis sur la table en arrivant.
Croyance, foi et réalité
La croyance est remplacée par la foi, par la confiance en l’autre, par la main tendue par votre propre bonté, par votre propre générosité spirituelle. La foi est récompensée par la réalité. Déployez-vous au-delà des limites de ce que vous croyez être capables de croire, et quelque chose de réel arrive, un contact est fait, un amour unifie, et la récompense c’est cela. La croyance a juste été augmentée par quelque chose de neuf, par un autre. Donc, réservez un bon accueil à ces temps, mes enfants – même difficiles, car vous êtes véritablement bénis de vivre l’ouverture de cette Mission d’Enseignement, l’explosion de cette renaissance spirituelle, cet échange d’idées bouleversant tout, et cette réévaluation des valeurs.
Si vous avez des questions ou des commentaires ce soir, laissez-les également surgir de ce sens intérieur des valeurs dont votre esprit se délecte.
Etudiant : Père Micaël, j’ai une question qui serait plutôt de la curiosité. J’ai entendu dire que des personnes, juste avant qu’elles pensent mourir, voient la totalité de leur vie se dérouler devant leurs yeux. Je me demandais si c’était vrai, et si oui, qu’est ce que c’est ? A l’évidence elles ne sont pas mortes, car elles ont pu en parler, mais elles croyaient qu’elles l’étaient.
Expériences sur le lit de mort
MICAËL : Oui mon fils. On peut littéralement dire que c’est leur Ajusteur de Pensée qui leur présente une épiphanie spirituelle de leur vie dans l’espace de quelques courts instants, ce qui fait que, dans la description de leur expérience, c’est tellement éphémère, difficile à comprendre et dit avec des mots exprimant une pensée linéaire pour ce qui est une indubitable et inoubliable réalité. Ils sont envahis par ce qui est du registre de l’essence de leur vie pour quelque chose qui semble se situer au-delà du temps et de l’espace. C’est une expérience authentique tellement impressionnante – (Rires de Micaël) mais oh combien rassurante. Bien qu’il n’y ait aucune possibilité de preuve empirique ou objective, cela peut avoir une valeur personnelle intérieure suprême, une preuve intérieure si vous voulez, de l’existence de l’esprit, même du leur. Ils ont été touchés par le co-auteur de leur âme, et ont reçu un bref aperçu de l’énorme dimension de leur âme. C’est une preuve évidente de la réalité de leur âme, toutefois impossible à exprimer.
Cela arrive souvent lorsque une personne abandonne finalement et totalement son identification avec les notions de l’Ego, qu’elle se sent mourir, que cette vérité plus grande et plus large peut lui être présentée. Je peux ajouter que c’est exactement la même expérience qui est si intimement liée à ce que différentes religions appellent une expérience d’illumination : certains voient, au-delà de la vie et la mort du moi inférieur, la réalité du moi éternel – de l’Ego et de l’âme.
Etudiant : C’est très intéressant. J’ai toujours pensé que ce n’était pas vrai, - que c’était quelque chose que les gens inventaient. Je me demandais ce que vous vouliez dire par abandonner leur Ego – je crois que c’est ainsi que vous avez dit ?
MICAËL : Oui, pour les gens qui sont entièrement et totalement identifiés avec leur Ego, et qui n’avaient que peu conscience de leur personnalité profonde, ou de l’équivalent spirituel de leur vie – leur âme. Quand ils se voient mourir, essentiellement physiquement, mais avec tous les aspects mentaux et spirituels qui sont liés, c’est comme une leçon hautement compressée et intense sur la façon de méditer. Ils sont soudainement capables d’accepter leur propre mortalité avec une relaxation générale de la crispation de toute une vie, - l’anxiété concernant leur futur. Elle est soudainement, totalement, ici et maintenant, transcendentalement présente : ils sont en train de mourir. Leur cœur et leur mental commencent à prendre conscience de l’esprit, et, tout comme dans une expérience d’illumination, leur Ajusteur de Pensée est finalement en mesure de leur donner ce qu’il avait envie de faire depuis si longtemps : un grand coup de réalité morontielle – (rires de Micaël) – si vous voulez vraiment le considérer de cette façon. Alors que ceux qui ont eu des expériences d’illumination pendant leurs moments de méditation et de prière auparavant, peuvent continuer comme nous l’avons enseigné, avec non seulement un sens de leur Ego, mais aussi avec la conscience de leur appartenance spirituelle plus large, au sein de laquelle ils ont reçu leur vie et leur être.
Mais même en cette dernière minute, cela vaut mieux que jamais, n’est-ce pas ? Vous avez connaissance de ces expériences précisément parce qu’elles étaient tellement merveilleuses, aimantes et pleines de sens pour ces gens, qu’ils se sont sentis obligés d’au moins essayer de les exprimer et de les partager. Et c’est ce qu’ils ont fait. Leurs histoires ont eu une répercussion dans votre âme.
Etudiant : Merci, Père Micaël, cela éclaire bien le sujet.
MICAËL : Tu es le bienvenu, mon fils, sois dans ma paix.
Etudiant : J’aimerais poser une question. (Certainement !) Lorsque vous parliez de l’âme ou de la conscience, j’étais très conscient de la venue de cette âme et de cette conscience. Lorsque je fais ma recherche sur la conscience prénatale, périnatale, ou même pré-conceptuelle de l’âme faisant son entrée dans le corps, ce que je vois est une sensation de la continuité de la conscience qui a existé avant d’entrer dans le corps, et qui ensuite se déplace dans le corps. Cette continuation est réelle. Elle passe par différentes personnalités. Peut-être pourriez-vous me donner… J’essaie de saisir cela plus intensément pour l’expliquer dans mon projet.
Personnalité, âme, conscience
MICAËL : Oui, ma fille. Ici une fois encore nous faisons face à ce dont je viens de parler ce soir, et c’est : des croyances philosophiques, et même des croyances psychiques différentes se disent par des mots et des notions différentes mais non interchangeables pour exprimer la réalité fondamentale de l’être humain. Certains l’appellent âme, mais nous l’appelons personnalité, en faisant référence à cette essence unique d’un être personnel. La dernière fois, la Divine Ministre a longuement parlé de la différence entre la réalité personnelle et impersonnelle, ce que vous connaissez ici sur Urantia sous l’appellation personne et chose. Nous appelons cela réalité essentielle – cette réalité persistante d’une personne, leur personnalité , et c’est ce qui est créé par Dieu et associé au sperme et à l’ovule lors de la fertilisation. Lorsque ces deux cellules uniques se rejoignent et forment un nouvel organisme vivant, Dieu avec son absolue et infinie sagesse – qu’en théologie vous appelez omniscience – créé une personnalité unique qui sera associée à ce nouvel être vivant. A la naissance et à son expérience dès lors, le nouveau-né acquiert la conscience du monde extérieur et avec le temps la conscience de lui- ou d’elle-même. Ce que nous appelons Ego – la conscience de soi – commence à se former. Ensuite, lorsque l’Ajusteur de Pensée / le Moniteur de Mystère / la Présence individuelle intérieure de Dieu, est acquise, l’âme commence à croître, car nous définissons l’âme comme étant la combinaison des expériences de vie de l’individu quand elles sont capturées – littéralement assimilées – par cette présence de Dieu discrète et individualisée, agissant pour le compte des deux. L’être humain vivant fournit l’expérience spatiale et temporelle de leur vie à chaque moment unique dans le temps, et le Divin Ajusteur de Pensée assimile ceci pour créer la réalité cosmique éternelle de la nouvelle âme – également capturée par cet aspect de l’âme de Dieu omniscient que nous appelons l’Être Suprême.
De ce point de vue il n’y a pas de conscience individuelle jusqu’à la naissance et l’expérimentation du bébé. Aucune âme n’existe avant l’expérience vivante : l’âme est cette expérience humaine telle qu’elle est expérimentée, et assimilée par la présence de Dieu. La personnalité et l’âme commencent ici. Ce sont là les nurseries du temps et de l’espace, l’origine de votre ordre d’êtres personnels. Mais vous passez de monde en monde vers d’autres mondes encore, de transformation en transformation, par centaines, après quoi nous vous disons au revoir de notre Univers local, et nous vous envoyons au cœur de la Galaxie.
Vous commencez ici, mais avec un corps physique qui est l’héritage non seulement de vos parents, de vos grands parents, et de vos arrière grands parents, mais de l’évolution totale de la vie sur Urantia. De cette façon vous commencez de façon entièrement et totalement nouvelle, mais avec un véhicule – si vous voulez – qui obéit et réagit aux lois absolument naturelles de la physique et de la chimie - grâce auxquelles vous pouvez faire l’expérience du monde – qui est le sommet de l’évolution de la vie d’une planète entière, comme cela avait été ordonné par nos fils Porteurs de Vie et la Divine Ministre / et Adjuvats Spirituels. Voilà comment nous faisons référence à ces différents aspects vous concernant, ma fille. Vous pouvez réfléchir à ces notions de la meilleure façon que vous le souhaitez, et voir dans quelle mesure elles sont en accord ou non avec vos propres conceptions.
Encore une fois : dans des systèmes de pensée différents, ce que nous appelons personnalité, d’autres le nomment âme. Dans la mesure où votre âme est votre vie telle que l’expérimente la présence de Dieu, il est facile de voir pourquoi certains considèrent cela comme étant l’essence première d’une personne. Mais, même au-delà de l’esprit, Dieu est Personnalité : l’origine de tout est un Être Personnel. La personnalité est la réalité transcendantale ultime dans le cosmos. La vôtre est dotée de l’esprit et de la créativité, elle est dotée de vie, mais elle les transcende car Dieu le Père est premier par rapport au Fils Eternel de l’Esprit, et à la troisième Personne de la Déité, l’origine de l’esprit cosmique. Mais en voilà assez pour vous donner à réfléchir pendant un moment. (Pause) Avez-vous d’autres questions ?
Etudiant : Et bien, j’en ai une autre. Il y a des gens qui semblent être capables de parler avec les personnalités des êtres qui leur sont chers et qui ont fait le passage – et qui veulent communiquer avec nous. Ils semblent être capables de détecter la présence d’une telle personne, par exemple mon père, Joseph, semble avoir cette capacité… et aime toujours encore communiquer avec moi, et si ceci est vrai. Je veux dire –c’est ce que j’aimerais savoir.
Communiquer avec ceux qui sont morts
MICAËL : Oui, ma fille, cette expérience peut être sans aucun doute réelle. Mais qu’elle soit vraie ou non dans le contexte de ce que vous comprenez, est une autre question. Nous verrions cela plutôt comme votre communication avec cette épiphanie de l’âme de votre père qui fait toujours encore partie de vous. En d’autres termes, c’est votre personnalité qui communique avec une autre partie de vous-même qui transcende votre conscience normale, mais ce n’est pas littéralement parlant la personnalité de votre père qui peut être l’un de ces survivants endormis ou éventuellement déjà re-personnalisé sur le Monde des Maisons. Mais avec l’essence de votre père, avec sa personnalité consciente – il n’y a pas de communication. C’est une chose qui n’est pas permise.
En même temps l’expérience peut être réelle, car vous êtes, par l’amour et l’affection et votre propre croyance – la puissance de votre propre croyance – capable de communiquer avec cette énorme épiphanie de l’âme de ce que représentait votre père pour vous pendant toute votre vie avec lui, et qui dans une certaine mesure est autonome par rapport à votre propre personnalité. Il y a là une authentique communication avec une réalité transcendante, mais cette réalité est celle de votre propre âme, ma fille. Une fois de plus, nous demandons seulement de nourrir ce point de vue. Vous n’avez pas besoin de vous décider à l’instant. Mais c’est pour cela aussi que nous traçons une ligne si distincte entre la personnalité et l’âme. Elles ne sont pas une seule et même entité. (Pause) Y avait-il autre chose ?
Etudiant : J’ai beaucoup à penser. C’est bien ! C’est vraiment bien ! (Elle rit)
MICAËL : Alors soyez dans ma paix.
Etudiant : J’ai une autre question. Cela concerne la naissance d’un bébé dans notre monde : il y a tant d’avancées technologiques que cela en devient quelque peu non naturel. J’aimerais connaître votre opinion à ce propos.
Naissance naturelle et non naturelle ?
MICAËL : Bien sûr ma fille. Ceci est également associé à ma leçon de ce soir. A mesure que votre technologie avance et augmente dans ses effets, ce sont de vrais savoir faire et de choix que cela vous procure. Nous avons précédemment mentionné combien c’était un objet de fierté pour un foyer de posséder la collection complète de l’Encyclopédia Britannica, et personne il y a trente ou quarante ans, ne pouvait imaginer que des millions de foyers auraient leur écran avec un clavier sur lequel avec une seule touche, ils pourraient accéder à des milliers de références pour un seul sujet dans une fraction de seconde. Ainsi, la technologie atteint toutes les activités, même celle d’avoir des enfants.
Ce sont des choix individuels – ainsi les voyons-nous – découlant d’une liberté plus grande. Chaque méthode particulière a sa propre essence unique, n’est-ce pas ? Donner naissance naturellement à un enfant, a duré des centaines de milliers d’années, et les femmes étaient parfois totalement seules à cet instant. Pour certaines ce n’était qu’une contrariété passagère d’avoir un enfant, et elles n’étaient absentes de leur autre travail que peu de temps, alors que pour d’autres, c’était une agonie qui pouvait même entraîner la mort. Heureusement qu’il y avait des sage-femmes, des mères, des sœurs ou des amies qui avaient passé par la même expérience. Et combien en sont mortes alors qu’à présent ce serait une complication mineure ? – le prix que la partie féminine de l’espèce humaine a dû payer depuis le début.
Ainsi, ma fille, ceux-ci sont de véritables choix à présent. Il y a une liberté plus grande offerte, - disponible. Et comme une activité sur deux dans la vie, un événement sur deux de la vie, c’est le plein aspect physique, mental, et spirituel/de l’âme, même celui qui est personnel, qui fait de chacun ce qu’il est. Je suis obligé de laisser tout cela là où c’en est, car seuls ceux qui ont fait l’expérience de ces choses peuvent vraiment les évaluer. Je ne saurais prétendre les évaluer pour eux. En ce qui vous concerne vous, gardez simplement l’esprit ouvert, comme pour toute chose : ne prétendez pas connaître en quelque sorte automatiquement. Si vous êtes intéressée par ceci, parlez-en avec ceux qui en ont fait l’expérience. Voyez ce que c’était pour eux. C’est la réalité de ce que vous avez demandé.
Etudiant : Oui, merci.
MICAËL : Vous êtes tout à fait la bienvenue. Restez en ma paix.
Etudiant : J’ai ressenti qu’entrer dans le silence ou encore tout simplement se reposer est comme une sorte de petite mort. C’est comme mourir à ce qui a été, et renaître à ce qui est, maintenant. Je ne veux pas sombrer dans le mélodrame, mais j’ai ressenti une grande anxiété au sujet de ma propre ténacité à revenir sans arrêt à moi-même, à ma propre compréhension et sagesse. Cette marque me laisse solitaire. Un des groupes auquel je participais, qui s’appelait « Great Liberty » [Grande Liberté], disait qu’il était plus difficile d’accéder à la vérité tout seul, que cela aidait d’avoir un enseignant et une communauté, et aussi pour les leçons et la pratique de la méditation. Je peux en voir tout le bénéfice, mais je semble tout de même avoir une résistance tenace pour participer totalement à cet enseignement particulier, ou de me joindre à un groupe. Et cela me dérange. Je me retrouve perplexe et plein d’angoisse jusque dans mes tripes : c’est là. Je sais que je ne suis qu’une goutte de conscience dans un océan de conscience, mais ceci ne m’aide pas toujours à m’en accommoder. Donc… Avez-vous un commentaire à ce propos ? Je passe par quoi ?
Une chose étrange : je ne me sens pas seul. Je sens une forte présence en moi et autour de moi, et ma soi-disant solitude rend ma force intérieure d’autant plus puissante. En testant les choses la confiance est plus forte, et je me sens plus capable d’être bénéficiaire. (très gros soupir)
La perplexité de la souffrance
MICAËL : Mon fils, ce que je sens avec mon cœur – ce à quoi votre cœur s’ouvre pour exprimer - est la perplexité de la souffrance. C’est comme vous le dites, pourquoi est ce que je souffre. Pourquoi est ce que je souffre encore ? Nous avons parlé de cela auparavant quand nous disions que vous ressentez un sentiment harcelant de potentiel non réalisé qui en retour vous prive du sens de la réalité, d’être totalement présent. Vous vous identifiez davantage avec votre potentiel non satisfait et vous n’êtes pas entièrement capable de ressentir ou d’expérimenter qui vous êtes vraiment, pleinement complet, juste comme vous êtes. Au cours de votre méditation vous ressentez bien la mort de votre Ego et de tout ce que vous avez été – le passé, pouvons-nous dire – et ensuite la résurgence de votre moi personnel plus grand dans l’éternel maintenant. Vous passez toujours et encore par là.
Et à chaque fois une insécurité profonde en vous revient. Vous avez encore peur de vous trahir. Vous avez exprimé ceci tant de fois comme étant une peur de vous faire prendre dans une quelconque illusion, de vous compromettre en rejoignant les points de vues limités d’une association. Une partie de tout cela pourrait bien être une projection de la façon dont vous voyez les autres, et qui vous donne un sentiment d’éloignement, celui d’être un peu trop unique dans cette espèce d’incertitude, alors qu’il est pratiquement universel. Cela pourrait vous donner l’illusion de voir les autres comme ayant vendu leur âme - ce dont vous êtes vous-même effrayé –en ayant simplement adhéré à une organisation et en y trouvant leur vérité. Cela les fait apparaître comme des vendus ou comme quelqu’un qui a simplement abandonné ce que vous avez appelé leur vraie nature. Quelque chose dont vous avez peur vous-même.
La solution pourrait être de voir que ce questionnement anxieux que vous ressentez fait simplement partie de ce désir humain profond de réalisation personnelle et de certitude, et à cause de toutes vos années d’études de la métaphysique, vous êtes tout simplement hyper conscient de cela. Vous avez ce profond désir de connaître la vérité, mais également la peur que quelle que soit la vérité que vous embrassiez, ce sera toujours une illusion, et ainsi : comment pouvez-vous connaître quelque chose avec certitude, quand cette certitude elle-même apparaît être la première des erreurs que les autres font ? Comment pouvez-vous réaliser votre potentiel, quand votre recherche de ce potentiel peut rester sans fruits ? Vous allez seulement vous épuiser avec ces efforts, et vous allez vous engager dans quelque chose de moindre valeur.
Etudiant : Puis-je dire quelque chose ? (Certainement) La pensée me vient que je n’arriverai sans doute pas à accomplir mon potentiel si je ne suis pas les enseignements de cette association, et que je vais faire fausse route. C’est ce qui m’est venu pendant que vous parliez.
MICAËL : C’est un nouvel équilibre vivant, non ? - entre comment accepter la nécessité d’avoir un enseignant et une association pour vous aider à vous accomplir, et en même temps rester fidèle à vous-même. (l’étudiant rit) Je pense que c’est la situation humaine pour chacun qui d’un côté – comme vous le constatez – ne veut pas trahir son moi individuel en s’identifiant à un groupe, ou au contraire qui s’attacherait tellement à ses idées, qui deviendrait tellement égocentrique et narcissique que tout ce qu’il peut réaliser est juste un petit morceau de son potentiel donné par Dieu, et qu’il ne connaisse jamais la chaleur d’une association que les gens peuvent expérimenter quand ils partagent leur amour, leur affection et leurs idées.
Mais, vous devez vous poser des questions concernant la douleur que vous exprimez (Ouais). Pourquoi est-ce que ça fait mal ?
Etudiant : Parce que j’ai envie d’une véritable relation, d’une véritable intimité, d’une véritable communauté. Nous avons parlé de cela lors d’une rencontre précédente en termes de risques et j’ai eu des moments difficiles en me voyant dans cette association, même si l’on m’a dit que je ferais un bon enseignant. Peut-être que je fais une projection de la représentation que je me fais de cela. Et je ne veux pas être confiné par les quatre murs d’une association. C’est ma propre projection, je le sais, mais c’est ce que je ressens. Peut-être que je me fais des illusions, mais je n’aime tout simplement pas le sentiment que si je n’appartiens pas à une association je ne pourrais pas réaliser mon potentiel. Même Monjoronson, ou vous-même, ou Jésus et d’autres enseignants ont dit qu’on arrivait en fin de compte à ce que chaque personne était une personnification de Dieu, de la vérité et de la clarté. J’aimerai simplement être… venir d’un endroit intègre et honnête. Parce que j’ai vu dans la communauté spirituelle beaucoup de malhonnêteté et des expériences sans saveur. Je ne suis ni un reclus, ni un papillon social. Je peux me tenir entre les deux, et m’y sentir équilibré.
MICAËL : Mais alors: d’où vient la douleur, l’anxiété ?
Etudiant : C’est quelque chose que j’ignore.
MICAËL : C’est sans doute quelque chose à explorer. Quand cela vient à la surface, c’est douloureux, et peut-être que c’est cette réalité indéniable qu’il vous faut comprendre.
Etudiant : La peur de ne pas compter, de n’avoir pas de valeur. Je ressens la même peine lorsque ma fille qui habite avec moi, et qui est très introvertie – égocentrique, simplement ignore ce que j’ai à dire, ou même refuse d’accomplir certaines tâches concernant la maison. C’est une sensation de ne pas être vu, de ne pas être entendu, et d’être dévalué. D’une certaine façon, c’est lié à moi.
Comment une expérience d’oubli de soi emplit votre âme et vous transforme
MICAËL : Ceci pourrait vous conduire dans la peur de vous perdre dans une organisation où vous seriez dévalué, et devenir simplement un membre du troupeau. La chose que j’aimerais que vous preniez en considération, c’est que dans l’oubli de soi, en étant un avec votre travail, un avec une autre personne, un avec une association, cela vous change totalement, juste parce que vous avez entrepris quelque chose de neuf, quelque chose qui n’est pas vous. Votre âme reçoit davantage. Et si, comme vous l’avez expérimenté, vous restez présent avec votre âme dans la méditation, - si vous ne vous accrochez pas à ce que vous étiez hier, vous ressentirez un changement. Cela peut vous amener à vous demander : Est-ce que je reste toujours fidèle à moi-même, ou bien est-ce que je dérive pour entrer dans quelque illusion ?
Ceci appelle à prendre une décision, et pourtant, dans l’instant présent quotidien, vous ne pouvez pas vous positionner hors de vous-même pour obtenir plus d’informations si ce n’est en créant une espèce de dualité, cette même dualité que vous ressentez comme douleur et anxiété, et que pourtant, ironiquement, vous avez également peur de perdre. C’est la dualité de vouloir simultanément se suffire entièrement à soi-même – un sentiment provenant de votre seule sagesse indépendante, avec aussi le sentiment de cette faim pour ce que les autres ont à vous offrir. Vous craignez que si vous perdez cette dualité, vous vous mettez en équation avec l’honnêteté, en restant toujours en retrait de vous-même à vous demander si vous remplissez votre potentiel, si vous devenez totalement un dans un engagement total avec votre potentiel. Mais alors, comment le savoir ? Comment pouvez-vous savoir si vous n’êtes pas tombé dans un système écœurant, obsédant, et potentiellement destructeur, comme vous l’avez constaté chez les autres autour de vous ? Et ainsi vous choisissez de rester dans cette dualité, moment après moment, pour pouvoir estimer et évaluer ce qui vous arrive. Ceci fait partie d’une vie hautement consciente d’elle-même. C’est pourquoi nous parlons de la suprême faculté d’avoir à la fois la réalité de votre vie, et celle de ne pas perdre le contact avec votre potentiel.
Il faut vous demander, mon fils, lequel vous voyez comme étant le plus grand ? Quelle est la réalité la plus grande et la plus transcendante ? Ce qui est, ou ce qui pourrait être ? Laquelle contient laquelle ? Dans quelle mesure vous sentez-vous être complet et actuel même dans ce changement continuel que vous appelez le temps ? Ou bien sentez-vous que quelque chose manque ? Au cours de tout votre entraînement, on vous a enseigné maintes et maintes fois de réaliser une espèce d’unité en vous, et pourtant une pure unité ne peut pas, dans cet éternel maintenant, s’auto évaluer. C’est le risque que vous prenez lorsque vous vous consacrez entièrement, lorsque vous vous oubliez totalement et que vous vous engagez pleinement envers quelque chose, car vous ne pouvez évaluer quelque chose consciemment que si vous l’envisagez sous la forme de sujet et objet. Expérimentalement, - en tant qu’expérience, vous devez quitter cette sorte d’unité purement ressentie dans la méditation, et faire à nouveau un pas en direction du monde.
Etudiant : J’aimerais pouvoir m’oublier. (Rires)
MICAËL : Bien. Alors vous devez avoir foi en vous. Ayez confiance que vous allez à nouveau émerger à vous-même. Mais vous n’allez plus être la même personne, dans le sens où vous aurez intégré une autre, disons une autre personne, une autre expérience. C’est là l’essence de l’amitié, de l’échange affectueux : chacun devient une partie de l’expérience de l’âme de l’autre. Il n’y a pas la peur de se perdre en dehors de son Ego. Vous devez avoir la foi et avoir confiance que voici ce vous, cette personnalité, cette entité créée par Dieu, qui perdure à travers le temps, comme étant celui que vous êtes même pendant que vous avez… votre âme grandit et évolue constamment. Mais la foi et la confiance sont des capacités vraiment acquises, et j’espère donc aiguiser votre focalisation pour la concentrer davantage sur le dilemme humain que vous personnifiez et exprimez si bien.
Etudiant : Une partie du dilemme ou de la consternation provient du problème que j’ai avec une partie de ce dont vous parlez. Je ne sais pas. Ce pourrait être parce qu’en fait je ne sais pas, ou parce que je ne le crois tout simplement pas. Quelque chose manque.
C’est ce que j’ai toujours pensé ! – Quelque chose manque – quelque chose ne tourne pas tout à fait rond. La philosophie de cet autre groupe est très belle, elle est profonde et elle change votre vie, mais il manque quelque chose. Peut-être ne croient-ils pas en un Dieu, ou quelque chose…
MICAËL : Certaines personnes ne croient pas en des personnalités vraiment individuelles. Ce qui est appelé monisme, est la croyance que Dieu ne crée pas vraiment des personnalités distinctes. Il oublie tout simplement d’être Lui-même une personne illusoire et apparemment séparée, et ainsi la mort est uniquement Sa redécouverte que Tout est Un dans le même sens que la goutte d’eau retourne à l’océan. Cela a toujours été de l’eau – Dieu seul, non pas discret, mais des personnalités expérientielles persistant au-delà de la mort, que Dieu donne de Lui-même l’autonomie et la liberté– le potentiel pour
un libre-arbitre conscient, même pendant qu’Il les soutient.
Etudiant : Donc c’est là que se trouve mon agonie, mon anxiété. Qu’est la vérité ? Est-elle tellement irrésistible – ce qu’est l’enseignement de cet autre groupe. Et il change des vies. Il parle simplement de l’essence de ce que nous sommes – de la parfaite clarté. Nous sommes la parfaite clarté, tout est parfaite clarté. Cela pourfend tout le système matérialiste et les systèmes de croyances, et rapporte tout à l’état fondamental de qui nous sommes tous. Ainsi il y a cela.
MICAËL : Mais toute articulation complète est un autre système de croyance, n’est-ce pas ?
Etudiant : Oui. Mais mon truc c’est aussi, et je l’ai dit aux gens de ce groupe, car ils disent qu’il faut pratiquer de courts moments de conscience jusqu’à ce que cela devienne automatique, ou de la sagesse ou encore de la clarté. C’est un enseignement de la conscience. C’est donc comme si : je me concentre sur la conscience ou bien je me concentre sur l’association qui enseigne la conscience ? Il y a une distinction à faire dans ce cas.
L’autre chose aussi, c’est de me permettre de me reposer et de rester dans le silence, et la sagesse me vient de moi-même, vient de ma propre conscience, de ma propre compréhension. Je crois que ceci est plus puissant. Je suis capable de vivre ma vie unique à partir de là. Comprenez-vous ce que je suis en train de dire ?
Voir les choses de façon problématique
MICAËL : Oui. La difficulté est que vous exprimez si parfaitement votre situation, et malgré cela il reste cette espèce de souffrance latente. Une autre chose à prendre en considération, est que peut-être vous ressentez la nécessité de voir votre vie d’une façon problématique. C’est là votre orientation. Pourquoi chaque chose est-elle un problème ? (Oui) Vous avez la capacité de vous accorder à vous-même, et vous le ressentez vraiment. Comme vous le dites, vous ressentez une petite mort en délaissant les anxiétés passées, vous atteignez un juste sentiment d’ici et maintenant, mais alors cette anxiété revient à la surface.
En même temps vous avez une capacité d’analyse provenant d’une vie passée à étudier diverses philosophies et religions tout seul ou en groupe, en même temps peut-être que vous éprouvez un attachement romantique à être un solitaire. Les groupes sont exactement l’antithèse de cela.
Etudiant, en riant : Je ne sais pas si « un attachement romantique », est le mot juste… C’est que : c’est ainsi. C’est ainsi qu’est ma vie.
MICAËL, riant également : Eh bien voilà ! Nous l’avons résolu !
Etudiant : Mais c’est vrai – je vais considérer cela. Pourquoi je transforme cela en un problème ? Si je suis dès à présent l’essence de Dieu, dès à présent établi dans le ici et maintenant, alors faisons avec cela.
MICAËL : Peut-être devez-vous reconnaître que vous exercez dès à présent votre liberté. Vous faites constamment des choix à propos de ce que vous voulez faire ; dans ce cadre vous êtes aussi constamment en train d’explorer et de chercher des défis.
Etudiant : Et l’association se nomme « Great Freedom » [Grande Liberté]. Donc… Je comprends. C’est parfait ! Merci beaucoup.
MICAËL : Voyez si vous pouvez trouver un peu plus de paix. Certainement vous êtes le bienvenu dans la mienne pour autant que vous pouvez en réaliser. Je vais certainement l’envoyer dans votre direction. La Divine Ministre et moi-même, ainsi que notre Père commun, sommes tous avec et en vous.
Sur cette note, nous allons terminer pour ce soir. Cette psychologie humaine qui est la vôtre – toutes les façons que tous ces composants fonctionnent ensemble, la façon dont votre personnalité s’exprime pour – vous – réaliser, s’identifie parfois si totalement avec des constructions qui sont vos propres créations. Cette conscience de soi de l’Ego est essentiellement ce qui meurt, ou que vous laissez tomber au cours de la méditation ou pendant vos prières, pour pouvoir être ouverts à d’autres présences spirituelles en vous : à votre Fragment du Père, à la Divine Ministre, à mon Esprit de Vérité, et même à votre propre âme et à votre sagesse – à toute cette vie que vous avez déjà vécue.
Nous parlons de la capacité de réponse, [jeu de mot : responsabilité, réponse-habileté] un trait d’union ici, car il s’agit bien d’une capacité, une richesse de l’âme que vous devez acquérir. Vous vous trouvez ici, faisant des essais et des erreurs, mais étant également des êtres créatifs, capables de trouver des alternatives, capables de maîtriser la situation, ou même de vous relaxer et d’être contents de ressentir l’exhaustivité qu’est chaque moment de la création de Dieu.
Vous êtes complets. Tout est complet à chaque instant dans le sens où rien ne manque : tout est là. Mais il n’y a pas lieu de s’accrocher à cela, car c’est une plénitude changeante, croissante – quelle qu’en soit l’impossibilité purement physique – pour l’âme croissant avec l’expérience de chaque être personnel. C’est cela la vraie nature de la réalité, de la Volonté de Dieu se manifestant dans l’Être Suprême, la sur-âme de la création.
Actuel et potentiel
Cette réalité vivante, enveloppante, contient le potentiel, surtout les idéaux qui font tellement partie de vos espérances humaines – telles que la bonté, qui vous montre le chemin de la croissance. Il y a un uni-vers dans ce que Dieu expérimente dans l’uni-cité du tout, que nous, Ses enfants, ne pouvons que chérir et apprécier avec foi et faire de notre mieux pour y approcher dans notre croissance, et notre réalisation personnelle. Pendant ce temps, respectez le réel, apportez votre juste respect à l’actuel. C’est un enveloppement infini pour une créature finie. Cela contient le potentiel, et à mesure que vous devenez capables de vous actualiser de plus en plus, à mesure que vous augmentez vos capacités, votre potentiel augmente en conséquence. Ainsi de plus en plus devient possible. Là est la relation.
Ainsi, respectez cette réalité enveloppante dans laquelle votre vie vous est donnée. Ressentez-la, ressentez Sa plénitude aimante qui vous soutient, dans laquelle nous vivons et dont nous tirons notre être.
Et restez dans ma paix. Bonne soirée.
FIN