FR-Monjoronson – Transcender la mort et le chagrin – Le 7 mai 2010 - Session Spéciale n° 12
Enseignant : Monjoronson
Sujets :
T/R : Daniel Raphaël
Modérateur : Vicki Vanderheyden
Le 7 mai 2010Traduction française Akentoh et Marie K.
Vicki : Cher Père, aujourd’hui nous nous rassemblons en signe de reconnaissance pour l’amour que tu nous donnes, pour le chemin le long duquel tu nous guides, et pour la générosité dont tu nous gratifies. Et une fois de plus nous te demandons que tu nous entoures, et nous enveloppes de ta lumière et ta vérité, alors que nous sommes à la recherche de la sagesse de notre Fils Magistral, Monjoronson. Puisse cette session apporter la tranquillité et la sagesse à nos frères et à nos sœurs. Nous exprimons simultanément notre gratitude à Christ Micaël, à Nébadonia, et à tous nos amis invisibles qui nous soutiennent dans ce voyage. Amen.
[Note pour les lecteurs : notre modérateur, Vicki, a été frappée par la mort de son mari Michael, deux jours après la session n° 12. Nous la remercions pour son courage de continuer ces sessions pendant sa période de deuil.]
Transcender une perte due à la mort
Vicki : Monjoronson, j’aimerais commencer par vous adresser quelques mots, et faire une déclaration concernant l’intention de cette session.
Cher Monjoronson, vous vous êtes récemment penché sur moi, vous avez agi comme un guide et vous nous avez préparés pour des événements, non seulement survenant dans la vie de nos auditeurs, mais aussi dans ma vie personnelle, et je vous en suis profondément reconnaissante. Ce qui était il y a quelque temps une expérience de session difficile et surréelle, est à présent devenu comme une conversation avec un ami très cher et rempli de sagesse. En ce qui me concerne, je passe par une période délicate de vulnérabilité, mais je sens que si je vous ouvre mon cœur, d’autres pourront en profiter dans le futur, si eux aussi font l’expérience d’une telle perte. Voilà pourquoi, je viens vers vous durant cette session, avec cette occasion de nous venir en aide, avec sans doute cette compréhension plus profonde de cette période qui suit le décès, à la fois pour les morts et les vivants. J’aimerais avoir l’option de déterminer ce qui peut devenir public et ce qui peut être retenu en tant que notre conversation privée. Je n’ai pas fait de recherches, et c’est pourquoi il se pourrait que je pose des questions auxquelles il a déjà été répondu. Je vous demande de m’en excuser pour cette fois-ci. Si vous êtes d’accord, j’aimerais que vous me guidiez dans cette direction.
MONJORONSON : Bonjour, je suis Monjoronson. Je vous accorde sans restrictions de choisir et de déterminer ce qui peut être inclus dans la publication de la transcription, et ce qui ne le sera pas. C’est votre choix, et c’est un choix que nous respectons et auquel nous nous conformons. Les informations que les autres peuvent entendre seront partagées, et celles qui vous sont destinées à vous seule, seront partagées avec vous seule. Je vous présente mes sincères condoléances, vous avez mon soutien et mon amour, alors que vous passez par ces épreuves. Vous constatez, très chère, que nos messages sont destinés à toute la terre et à sa population entière, en même temps qu’à chaque individu, comme vous l’expérimentez vous-même en ce moment, que ceci peut être transposé du général au particulier, de la population globale à vous individuellement, et ceci est véritablement le message de Christ Micaël, et que le travail que nous faisons n’aurait aucune valeur si nous perdions une seule personne, ou que celle-ci fût déçue. Ainsi, notre effort ultime est d’en appeler à l’individu, à la vérité et à la vérité transcendante qui accompagne chaque individu tout au long de son voyage ascendant.
Vicki : Je comprends bien, et j’ai ressenti tout au long de ces sessions, à chaque sujet traité, que j’étais accaparée de plus en plus profondément en moi pour ce qui concerne mon développement personnel. Pour être honnête, c’est la raison pour laquelle j’ai évité pendant un temps certains sujets. De toute façon, il n’y a pas de raison de les éviter, car ce qui doit être, sera, je suppose. C’est bien ça ?
MONJORONSON : C’est tout à fait vrai que vous êtes une individualité unique, mais les épisodes de la vie qui ont lieu dans votre vie arrivent pour les autres également, et dans l’ensemble des 7 milliards de gens, il y a tellement de similitudes, qu’il n’y a pas de raison d’être embarrassée ou de vous chagriner pour vos faiblesses, car dès à présent elles sont éprouvées par beaucoup de personnes.
Message d’au-delà du voile
Vicki : Merci pour ça. Je suppose que je suis en train de vous mettre sur la sellette concernant ceci, mais vous savez bien que je respecte toujours ce que vous voulez partager et ce que vous ne pouvez pas. Ma première question est la suivante : avez-vous parlé à mon mari, Monjoronson ?
MONJORONSON : Oui, et ce fut en effet un plaisir de lui parler et de le rencontrer. Il a beaucoup appris au cours de sa vie avec vous, et cela a représenté une augmentation considérable à sa vie, et cela lui a donné une longueur d’avance, ou un crédit pour son avancement en classe, comme vous diriez.
Vicki : Bon, et je ressens depuis le début qu’il est entre les mains les plus aimantes, qu’il a les meilleurs soins, donc merci pour ça. (Il n’y a pas de quoi).
Monjoronson, quand je parlais à Michael ces dernières semaines, il y avait des moments où je parlais à mon mari défunt. Peut-il m’entendre ?
MONJORONSON : Oui, il peut vous entendre, non pas en tant que votre voix, mais en tant que votre présence. Vous essayez de communiquer à travers votre conscience morontielle, et vous avez un « vocabulaire partiel » pour faire cela, et une capacité inhérente car vous avez grandi, et vous avez progressé durant votre vie terrestre et dans votre conscience mortelle.
Saisir la réalité de la mort
Vicki : Bien. J’ai l’impression que ce voyage de douleur et de perte de mon mari ne fait que commencer, et qu’en effet je n’ai pas pris pleinement la mesure de sa réalité. Pouvez-vous m’aider en cela ?
MONJORONSON : Oui, bien volontiers, ainsi que Christ Micaël et Nébadonia. Nous sommes « ici avec vous », - pas juste « pour vous » - mais « avec vous ». Nous sommes une présence parmi vous, et c’est ainsi que nous souhaitons que ce soit, et bientôt je serai avec vous dans la chair. De cette façon, cette pratique d’être « avec vous » en conscience et en présence en tant que forme énergétique, me donne l’occasion d’être davantage familiarisé avec vous et avec tous les autres, et vous permet à vous de commencer à me comprendre, à me connaître, et ressentir ma présence.
Vicki : Je ressens cela avec certitude. Je ressens que vous avez été avec moi pendant toute cette expérience de la perte. J’ai vu vos couleurs qui me parlent souvent de votre présence, et j’en suis très reconnaissante.
Une occasion pour Monjoronson de comprendre les émotions humaines
MONJORONSON : Cela m’a donné l’occasion de devenir par délégation plus réel en moi dans mon devenir mortel. Ma descente devient plus complète quand j’intègre et comprends plus largement les émotions que vous ressentez lors d’une perte et d’une douleur, ainsi que de l’amour, de la tendresse et de l’engagement. Ce sont des environnements pour apprendre et des lieux d’apprentissage que j’apprécie et pour ce que vous appelleriez de « l’entraînement » pour ma prochaine apparition.
Et après une perte douloureuse ?
Vicki : Bon. Je suis très honorée de faire partie de cela, Monjoronson. Je vais poser ma question la plus sombre afin d’en être débarrassée : j’ai eu des moments lors des deux dernières semaines où j’ai voulu que ma vie sur terre se termine aussi. Je ne peux pas m’imaginer vivre ici sans lui, bien que, contrairement à mon mari dont le travail était achevé, j’ai l’impression que le mien n’est pas fini, ici. Je vais donc poser la question, que mon très cher ami Daniel pose, et c’est : « que va-t-il se passer après, Monjoronson ? »
MONJORONSON : « Que va-t-il se passer après » a déjà commencé, et a été engagé par vous-même. Vous avez courageusement, avec réflexion, « engagé notre conversation ». Notre conversation, par le biais de ces dialogues, par le biais de ces sessions spéciales de questions et de réponses, et vous avez commencé à avancer. Nous savions depuis quelque temps pour cet événement qui allait se produire pour votre mari et, votre position, votre intelligence et votre éducation se prêtaient magnifiquement bien pour cette conversation, pour ces dialogues que nous avons. « Que va-t-il se passer après » avait déjà commencé avant son passage. Vous êtes déjà sur le chemin du reste de la carrière de votre vie et de votre service. Vous avez été conduite à travers ces conversations parlant des hospices, et des expériences proches de la mort, et du passage de la mort et de la mort elle-même. Vous avez été préparée pour cela et nous avons utilisé cette expérience de votre vie pour l’éducation de toutes les personnes qui lisent ceci et qui écoutent ces enregistrements. Vous n’avez pas été « utilisée », mais vous avez certainement été un outil de notre boite à outils pour l’éducation de tous ceux qui ont, qui sont en train de, et qui vont faire l’expérience du passage d’un être cher. Il est essentiel que vous, et tous les autres qui vont devoir affronter ceci – et certainement vous allez tous le faire – sachiez que la mort est tout simplement un passage, et que c’est très personnel lorsqu’il s’agit d’un être cher, comme vous en avez fait l’expérience. Cela va aussi devenir très personnel lorsque vous avez des communautés à côté de vous qui traversent en même temps, à cause de désastres ou de cataclysmes. Vous n’êtes pas préparés à ces choses. Nous allons vous aider avec « le personnel », parce que cela vous est très intime à vous et à tous les autres.
Se préparer pour la perte de beaucoup
Le passage de beaucoup de façon simultanée, comme c’est arrivé récemment au cours des dernières années à la Nouvelle Orléans et sur la côte sud des Etats-Unis, et à Haïti, au Chili, en Indonésie, au Pakistan et dans les autres endroits où ont eu lieu ces tragédies géophysiques. Vous n’êtes pas encore sensibles à ça, ici aux Etats-Unis, alors qu’il faut que vous vous y prépariez, et vous devez savoir que notre travail avec vous c’est de vous préparer à ça. Nous vous avons avertis en gros, des cataclysmes à venir, et nous ne serions pas de bons enseignants si nous ne vous préparions pas à cela personnellement, et publiquement.
« Que va-t-il se passer après » est bien clair : je vous ai parlé de ceci dans l’écrit intitulé « Management Planétaire et Durabilité globale »,(mai 2007), que celui-ci présent a compilé et édité pour nous. [C’est disponible sur www.starbridgetrust.org. Cliquez sur « Articles »]. Nous vous préparons pour cela. En tant que Directeurs et Administrateurs Planétaires, nous serions négligents si nous ne le faisions pas. Le résultat final, très chère, est que vous êtes bien mieux préparée pour le futur, en fait maintenant, grâce à cela, et que la population mondiale sera prévenue également. Nombreux seront ceux qui ne vont pas se préparer, mais qui vont continuer de vivre allègrement comme la rose en été et le bouton de fleur, sans jamais vouloir connaître la rigueur de l’hiver et de la mort.
Liens relationnels spéciaux dans la vie d’après
Vicki : Merci beaucoup. Il y a certaines choses, Monjoronson qui ont été imprimées dans mon mental, tout au long de ma vie, et quelques autres avec lesquelles je me bats – et je pense que ce sont des adages populaires – et c’est pourquoi j’aimerais les partager, ainsi que mes réactions, avec les auditeurs. L’un d’entre eux est : « Nous entrons dans la vie seuls, et nous en sortons seuls ». Maintenant que je réalise que ma vie terrestre avec mon mari Michael est finie, je me demande ce que va devenir cette relation dans notre carrière ascensionnelle ? Quelles seront nos relations de l’autre côté, si je puis dire ? Je ressens un vide terrible, et bien que je sache que nos vies vont continuer, y aura-t-il toujours ce mariage, cette connexion, ce même lien que nous ressentions l’un pour l’autre sur terre, ou bien est-ce que cela sera différent ?
MONJORONSON : Ce sera semblable et ce sera différent en même temps. Tout d’abord, ce sera une grande réunion qui vous attendra lorsque vous aurez traversé, et vous serez saluée par ceux qui vous aiment. Après votre « assemblée » dans les Mondes morontiels de réception, vous ferez partie d’une classe d’ascension dont votre mari fait partie maintenant. Oui, vous aurez une relation spéciale, car il y a eu une histoire commune de mémoires et d’expériences partagées, desquelles vous allez apprendre tous les deux, et à partir desquelles vous allez tirer vos leçons dans les classes des écoles des Mondes des Maisons. Vous serez copains de classe, vous serez comme vous étiez dans un couloir du lycée, des amis, copains et copines. Vous aurez cette connexion d’unité et de relation partagée. Vous aurez des points communs qui seront particuliers, et spéciaux pour vous deux, mais qui néanmoins seront aussi partagés par des milliards d’autres des écoles de cette période, de leurs propres existences de leurs expériences terrestres. Vous vous reconnaîtrez avec certitude, et votre engagement pour cette vie aura été complet. Cet engagement sera partagé dans le futur pour votre vie d’être ascendant, et votre engagement pour votre propre plan d’ascension qui est partagé avec d’autres, et votre gratitude sera commune envers Christ Micaël qui a rendu vos vies possibles.
Est-ce que Dieu nous donne seulement ce que nous pouvons supporter ?
Vicki : Dans ma jeunesse ma mère disait toujours ceci : « Bien qu’à certains moments nous puissions croire être dépassés par les challenges auxquels nous sommes confrontés, Dieu ne nous donne que ce que nous sommes capables de supporter ». Est-ce que cette affirmation est vraie ?
MONJORONSON : Pas tout à fait. Dieu vous a donné la vie, et Dieu vous a donné un fragment de lui-même, l’Ajusteur de Pensée, le Moniteur de Mystère, ce Fragment du Père qui réside en vous en toute Eternité. Il y a une ironie jusqu’à un certain point en cela, que c’est vous qui déterminez ce que vous pouvez maîtriser et ce que vous ne pouvez pas, ce pour quoi vous choisissez de vous engager, et ce pour quoi vous choisissez de ne pas vous engager. Beaucoup possèdent d’énormes capacités et facultés, mais refusent de s’engager dans les challenges qui les conduiraient rapidement en avant dans leur croissance spirituelle, émotionnelle et sociale. Que se passe-t-il pour eux ? Que se passe-t-il pour ceux-ci ? Et ainsi, très chère, en acceptant de nombreux défis, en ne les négligeant pas, en ne les refusant pas, vous grandissez prodigieusement.
Le danger est que les âmes assoiffées peuvent être trop immatures pour surmonter les défis qu’elles voient devant elles, et dans lesquels elles acceptent de s’engager. Il y a aussi des leçons à tirer de cela. En réalité il n’y a pas d’échecs dans la vie, seulement des leçons apprises pour savoir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. En général vous – tous les gens – êtes trop durs pour les « échecs », alors que ce ne sont que des signes, des symboles et des présages qui disent : « pas cette direction, pas cette fois-ci » Sûrement Dieu vous a donné – c’est à dire votre Père, Christ Micaël – vous a donné d’innombrables occasions, à travers la création de ce monde, et bien qu’il y ait d’énormes difficultés qu’il n’a pas prévues pour vous, à cause de la Rébellion et du désistement de son engagement par votre ancien Prince Planétaire, Caligastia et son Etat Major, vous êtes soutenus pour passer à travers de tout cela.
Votre chemin, - et quand je dis votre, je veux dire celui de toute l’humanité – a été parsemé d’embûches et de défis qui n’ont jamais été planifiés pour vous individuellement, ni pour vous en tant que civilisation, vous devez à présent vous centrer en votre intérieur en tant que personne pour regrouper vos ressources pour surmonter ces défis, et en tant que collectivités, en tant que nation et en tant que civilisation, vous devez également monopoliser vos ressources, pour surmonter les challenges incroyables auxquels vos populations de ce monde doivent faire face. Et je suis ici pour vous aider à faire cela.
Bénéficions-nous de protections pendant ces difficultés ?
Vicki : Une réponse surprenante, mais à présent je comprends. Ces deux dernières semaines je ressens quelque chose en moi qui m’empêche d’expérimenter cette perte dans toute son ampleur. Il y avait un dynamisme en moi qui me voulait libre de ces difficultés financières auxquelles nous faisions face ensemble, et je me suis forcée à résoudre ce que j’ai pu. Ma question est la suivante : est-ce que c’est le résultat de quelque mode de protection inconscient de mon mental, ou bien est-ce que je fais véritablement l’expérience de l’influence protectrice des êtres spirituels ?
MONJORONSON : Il y a de nombreuses protections qui vous sont accordées en ce moment. L’une provient de votre mental subconscient, qui vous protège de l’immense avalanche de difficultés auxquelles vous auriez à faire face si vous les acceptiez toutes en même temps. Oui, votre gardien est avec vous, il vous assiste pour cela et vous protège des réalités qui sont apparues et qui vont apparaître. Il n’est pas nécessaire de faire face à cette avalanche d’un seul coup. Vous seriez dépassée, et oui, vous voudriez rejoindre votre mari rapidement. Il y a la nécessité pour votre mental d’accepter ces réalités doucement, l’une après l’autre, pour qu’avec le temps elle puissent être surmontées.
La constitution complémentaire des mortels, de l’espèce des homo sapiens, n’est pas suffisamment forte pour contrecarrer ces défis de votre société et de ce que vous vous êtes donné à vous-même. Ceci doit être réalisé lentement, et ainsi, pièce après pièce, couche après couche, ces réalités vous sont révélées pour être résolues une à la fois. Au niveau énergétique, vous ne faites pas ceci toute seule, et vous n’êtes pas obligée à faire cela toute seule au niveau social, car vous avez une famille et des amis qui peuvent vous assister pendant ces temps difficiles. Il y a des problèmes financiers ou des problèmes sociaux ou des problèmes familiaux, et ce sont vraiment tout simplement des défis. On vous met au défi de les résoudre. Très souvent les attachements que les gens ont dans leur vie sont ceux qui doivent être dissous, parce qu’il est temps d’avancer, que certains attachements durent et d’autres non. Vous avez une belle maison que vous et votre mari avez réalisée et construite d’après vos plans, et où vous avez vécu et dont vous avez profité pendant de nombreuses années. Peut-être que tout ceci doit également partir, mais ne soyez pas dépassée et impressionnée par ce challenge parce que vous bénéficiez de l’assistance la plus efficace de vos gardiens et des médians qui vous aideront dans le processus quel qu’il soit que vous désirez engager, au moment où vous le choisirez.
Il n’y a pas d’urgence de notre part pour que vous maîtrisiez l’un de ces défis, mais que vous fassiez ce chemin aussi calmement que possible. Votre société et votre culture vous ont imposé beaucoup, beaucoup trop de possibilités complexes et de problèmes à résoudre. Les complexités de votre société deviennent les obligations qui doivent être enlevées d’une situation telle que celle-ci. Plus la société et la culture sont complexes, plus cela devient difficile. Sachez que vous avez du soutien, sachez que nous nous en soucions, et sachez que nous vous assisterons avec aisance et grâce pour traverser cette période.
Vicki : Merci pour cela, Monjoronson, et j’ai ressenti votre présence avec celle des autres êtres spirituels qui ont été à mes côtés pour m’aider. Je sais que j’ai été préparée pendant longtemps. Etonnamment je n’éprouve que peu de peur – parfois une sensation d’accablement, mais je puis constater ma croissance dans ce cas précis.
Acquérir un aperçu sur la complexité et la simplicité de vivre
MONJORONSON : En maîtrisant ces problèmes et ces situations, vous vous fortifierez et vous aurez plus de sagesse. Vous bénéficierez d’un aperçu dans le monde de la complexité et de la simplicité, et vous serez davantage en mesure de choisir consciemment comment vous voulez vivre, et vous saurez ce qui est le soutien de votre vie en tant qu’être spirituel en développement.
Vicki : Et je ressens également que toute cette période difficile par laquelle Michael et moi avons passé avant sa mort, m’a vraiment donné un aperçu en ce qui concerne les changements qui doivent se produire dans le cadre de la complexité des institutions qui la plupart du temps ne sont pas vraiment « aidantes » serait le mot. Seriez-vous d’accord avec cela ?
MONJORONSON : Oh, de tout mon cœur, oui. Votre société acquiert une vie par elle-même, comme si elle était la personnification de quelque Ego, et ceci n’est tout simplement pas vrai. Les individus tels que vous et votre mari, souvent se lancent dans ces obligations sociales sans le vouloir, en compliquant leur vie d’une façon qui ne devient apparente que dans le moment présent.
Assister les autres pour qu’ils puissent faire face à leurs défis
Vicki : Je veux dire à ceux qui écoutent, que je crois vraiment à travers cette expérience, que ma foi me porte. Et bien que je ne puisse pas me l’imaginer, j’ai l’impression qu’il y a un plan derrière tout cela, et je crois que vous l’avez déjà suggéré, une partie du plan est de développer ma capacité pour éprouver de l’empathie, de comprendre et d’en aider d’autres quand ils sont confrontés à des défis similaires dans le futur. Ma question suivante est : est-ce que tout ceci fait partie du plan ? Je crois que vous y avez répondu. Je ne sais pas si vous voulez ajouter quelque chose ou non.
MONJORONSON : Je voudrais m’y étendre brièvement. Oui, vous avez passé par ces moments difficiles. C’est un temps pour apprendre. Comment voudriez-vous, si vous étiez le porte-paroles pour une vaste communauté, ou pour une grande ville qui a souffert de la perte de milliers de personnes, porter assistance à ceux qui restent, pour qu’ils puissent franchir cette période, ce temps de perte, ce temps de deuil, ce temps d’engagement non préparé face au désastre ? C’est un temps pour réconforter ceux qui passent par cette perte, pour leur conseiller de faire le deuil, éprouver un grand chagrin puis de commencer à rassembler les morceaux et se remettre à vivre. Pour certains, cela veut dire perdre des membres de leur famille, plus la perte de leur maison, plus la perte de leur travail et de leur emploi. Ce sera un temps d’immense perte, et c’est pourquoi nous devons vous apprendre comment vous engager dans la construction d’une communauté avec prévoyance et préparation. C’est la raison pour laquelle nous avons commencé à vous enseigner des notions de durabilité sociale, comment reconstruire vos familles, vos communautés et vos sociétés rapidement, après que le désastre ait frappé. Il est important de continuer à vivre, car c’est l’essence de ce pourquoi vous êtes là, pendant cette vie.
Vicki : J’apprécie vraiment l’image globale, et je l’ai notée précédemment lors de notre conversation. Présenter la question a beaucoup aidé, et je pense que cela va nous aider tous à y réfléchir et à élaborer quelques plans.
Est-ce que les défunts éprouvent de la tristesse ?
Vicki : Je vais revenir à des questions qui sont à nouveau moins d’ordre général. Monjoronson, est-ce que nos chers défunts font l’expérience de la douleur en relation avec la fin abrupte de leur vie matérielle ?
MONJORONSON : Non. Ce qu’ils ressentent est souvent comme un réveil à un non-sequitur (à quelque chose qui s’est arrêté [N d T]). Il y a une rupture très nette avec leurs expériences d’avant. Leur état d’existence a changé de façon tellement abrupte par rapport au passé, que la douleur n’en fait pas partie. La douleur signifie une déception ou une perte d’attachement, alors que lorsqu’une personne est décédée, et qu’elle prend conscience – et beaucoup ne prennent pas conscience qu’elles sont décédées pendant quelque temps – quand elles prennent conscience de leur existence, elles savent que c’est autrement et différent de ce que c’était auparavant, et elles éprouvent une grande joie et de la crainte en faisant les pas suivants dans leur voyage. C’est un état d’étonnement et de joie. Il y a l’étonnement dû à l’inexplicable, à l’inconnu, mais délicieux passage en avant dans lequel ils se sont engagés.
Vicki : Quand ils nous voient avec notre chagrin, ils ne pleurent et ne souffrent pas avec nous, c’est bien cela ?
MONJORONSON : C’est correct, bien qu’ils soient tristes que vous soyez tristes. Il y a une réflexion en eux de votre douleur, et ils aimeraient vraiment que vous compreniez la joie de leur nouvelle existence. Beaucoup de ceux qui restent ressentent la douleur de leur perte, et ils n’apprécient pas la crainte, le joie et l’étonnement de celui qui est parti. Vraiment, ceux parmi vous qui font des efforts conscients pour croître spirituellement et élargir leur compréhension de leur place dans l’univers, se préparent pour un passage conscient et facile dans l’au-delà. Nous parlons de ceux qui meurent de causes naturelles ou facilement, en opposition avec ceux qui perdent leur vie soudainement, comme lors d’un accident, ou autres. Quelques-uns de ceux-là sont prêts pour cela, mais peu le sont.
La mort consciente est quelque chose de magnifique, et la personne qui est en train de mourir, est capable de se mouvoir facilement à travers ce voile de conscience de plus en plus fin vers l’autre côté, sans perdre sa propre conscience. Ceci est vraiment similaire au passage de ceux de mondes qui sont bien plus avancés et qui approchent des jours de Lumière et de Vie. Le passage conscient à travers le voile de la mort est une expérience magnifique pour ceux qui la font. J’espère que ceci va vous aider.
Vicki : Oui, bien sûr. J’ai des questions que j’hésite à poser au sujet de la mort de mon mari. Je considère cela comme très sacré et personnel, c’est pourquoi je ne sais pas si je dois la poser ou non.
MONJORONSON : Allez-y. Vous êtes la bienvenue pour poser ces questions étant donné que chacun de vous va mourir, mais certaines morts vont être inhabituelles, bien que les points communs de tous indiqueraient que quelques-unes sont vraiment uniques. Vous avez le choix.
Le passage de la conscience de mortel vers la conscience morontielle
Vicki : Bien. Je me demandais simplement s’il a eu un passage quelque peu spirituel, et facile ?
MONJORONSON : Oh bien sûr ! C’était presque prémédité.
Vicki : C’est un fait qu’il est mort pendant qu’il méditait, ou peu de temps après. Monjoronson, pouvez-vous vous exprimer là-dessus ?
MONJORONSON : Oui, votre bien-aimé a vraiment passé facilement et consciemment, bien que ses yeux étaient fermés, et qu’il avait adopté une attitude de repos, il était en possession de sa conscience pendant toute la durée de cette expérience. C’est comme s’il avait une « panne de puissance » quand les lumières s’éteignent et quand les lumières reviennent à nouveau, et ceci a marqué le passage de la conscience de mortel vers la conscience morontielle.
Vicki : Bien, il n’y a donc pas eu de souffrance , il me semble.
MONJORONSON : Non, il n’y a pas eu de souffrance pour lui. Il avait choisi comment il voulait mourir il y a longtemps, quand il était beaucoup plus jeune, et ceci avait été décrété pour lui, avec lui.
Choisissons-nous l’heure de notre mort ?
Vicki : Ceci m’amène à une autre question, qui est que je crois que Daniel a reçu quelques informations pour moi à ce sujet, mais je pensais que pour les auditeurs il pourrait être important d’y revenir. Mis à part les accidents du temps, est-ce que nous choisissons l’heure de notre mort ?
MONJORONSON : Oui, c’est un accord entre l’âme, la personnalité de l’individu et l’Ajusteur de Pensée. C’est une décision à trois voies qui est faite. Il y a les arrangements pour la fin du cours de la vie, l’apprentissage de leçons et celui d’être au service. Les âmes vraiment matures comprennent ceci avant qu’elles ne viennent dans cette vie, et à mesure qu’elles se développent, elles rétablissent cet accord et choisissent de vivre avec intention, puis choisissent de mourir avec intention. [voir la section « jeunes et vieilles âmes » dans la session spéciale n° 9 du 29 mars 2010 ]
L’individu vraiment évolué établit comme intention de vivre aussi longtemps qu’il peut apprendre des leçons et être au service des autres. Une fois que cela a eu lieu, il choisit de quitter cette période de vie. Vous avez pu constater très souvent chez des amis, chez des membres de la famille ou chez des connaissances, que ceux dont la vie semble être arrivée à l’achèvement, font le passage. Leur travail est fait, ils ont achevé le cours de leur vie, la course est derrière, et ils traversent la ligne d’arrivée pour continuer leur chemin.
Oui, ceci est intentionnel, et cela devient bien plus paisible, comme l’exemple de votre mari, Michael, qui était véritablement une âme avancée qui avait choisi quand et où et comment faire le passage. Il y avait ce que vous pourriez appeler « une fin d’émission voulue par tous les partenaires de sa vie », si bien que cela a été réalisé avec facilité et de façon complète. Les préparatifs sont devenus plus évidents pour lui au cours des dernières années, alors que le moment approchait, et qu’il voulait vous assister pour préparer cet instant. Il y a un service aux autres, même à la mort, et c’est d’apprendre à ceux qui restent quelque chose des aspect et des faits de la vie, plutôt que des faits de la mort.
Vicki : Oh, je vous remercie pour cet aperçu !
Des liens énergétiques de conscience partagée entre des êtres aimés
Vicki : Monjoronson, je vais revenir sur notre perception de la façon dont les défunts se sentent, car je pense avoir besoin de quelques éclaircissements. Il y a des personnes qui sentent que les défunts sont retenus par la souffrance de ceux qui sont en vie, et que si les vivants souffrent tant et ne peuvent pas se détacher de leur douleur, ils se mettent en travers du chemin des défunts et les empêchent de pouvoir continuer. Est-ce que c’est vrai ?
MONJORONSON : Oui, il y a certainement du vrai dans cela, que les liens énergétiques sont une conscience partagée entre les aimés, ceux qui sont en vie, et ceux qui viennent de faire le passage, qui peut être tellement puissante qu’elle a le pouvoir de les attacher ou les tenir captifs dans cette énergie émotionnelle et énergétique. C’est très regrettable que cela se passe ainsi, car c’est très égoïste et cela prive le défunt d’un passage facile dans l’après-vie. Celui qui vient juste de faire le passage, a son attention attirée sur l’énergie du deuil, plutôt que sur la lumière, qui se trouve au-dessus de ses épaules, pour ainsi dire, et qui attire les décédés pour qu’ils passent pleinement dans l’après-vie morontielle.
Vicki : Beaucoup de gens sentent ou affirment qu’ils ont eu un contact avec l’être aimé après sa mort. Si ceci est bien valide, de quelle manière pouvons-nous avoir ce contact ?
MONJORONSON : J’affirme que ceci arrive, mais je ne vais pas en révéler plus sur le pourquoi, le quand et le comment ceci peut arriver, car nous ne souhaitons pas vous mettiez ceux qui viennent juste de faire le passage dans la confusion. Il y a trop de désir de savoir de la part de ceux qui restent pour que je puisse vous donner une compréhension totale de ce processus. En vérité, nous souhaitons que vous voyiez la mort comme un temps de passage franc, sans interférences, où est présente l’anticipation d’une éventuelle réunion dans la vie d’après.
Vicki : Une question similaire à laquelle les gens font souvent référence est : est-ce que ceux qui viennent de faire le passage ont l’occasion de regarder et d’assister au service funèbre donné en leur mémoire ?
MONJORONSON : Il y a des occasions où cela arrive, car c’est une action de service pour le départ de la part de ceux qui restent. Si ceux qui restent pour la veillée ou pour le service des funérailles étaient ouverts pour engager la présence de celui qui vient de partir, ils seraient bien plus en mesure d’apprécier plus profondément ce qui vient de se passer, et cela permettrait au défunt d’être au service final et durable envers ces individus pour que ceux-ci comprennent le processus de la mort, de mourir et de faire le passage. Véritablement, il y a des clins d’œil de départ, il y a des dictons de départ et des mots de départ des défunts aux vivants qui sont partagés, et vraiment, la plupart du temps c’est : « Ne vous chagrinez pas pour moi »
Vicki : Est-ce que ceux qui ont passé de l’autre côté sont autorisés à jeter un œil dans la vie de ceux qu’ils ont aimés, de temps en temps quand ils grandissent et changent au cours du temps, après leur mort ?
MONJORONSON : Oui, ceci fait partie de l’existence morontielle, c’est un peu de « savoir ». Il n’y a pas d’interdiction à cela, bien que nous découragions ceux qui sont décédés à retourner ou à interférer dans le cours naturel des choses. Il arrive que des individus ont un travail important à faire pendant leur vie pour eux-mêmes ou pour d’autres, et on leur procure des aperçus de cela en vue d’un tableau précis d’options, pour leur permettre un choix, ou passer à l’action. Ce que font les médians et ceux qui sont décédés, quand ils viennent pour vous venir en aide, c’est de vous présenter davantage d’options pour vivre de façon plus productive, plus coopérative, des options effectives pour vivre. Beaucoup d’entre vous sont aveugles en ce qui concerne les options de la vie, et n’ont envie que de connaître ces options. Avec la compréhension que vous avez déjà, ayez l’intelligence de choisir l’option juste pour passer à l’action. Comme nous venons de le dire, nous ne sommes pas contre cela, mais nous ne le soutenons pas.
Il y a des occasions où ceux qui sont dans la vie de l’au-delà ont une opinion affirmée, pour ainsi dire, et ils choisissent de passer à l’action de leur propre initiative, de façon indépendante. Comme je l’avais mentionné par le passé, c’est un sujet par lequel les vivants sont très concernés, et que nous nous efforçons d’obscurcir si cela devait provoquer une confusion encore plus grande. Certainement vous comprendrez cela plus complètement quand vous étudierez ce que représentent la mort et mourir pour les mortels, dans les royaumes morontiels, comme un moyen pour comprendre le très large spectre de la vie spirituelle et la vie dans les royaumes morontiels, ainsi que les niveaux qui sont entre le mortel et le morontiel.
Les croyances nuisibles de « spiritisme » sont préjudiciables à la croissance spirituelle
La grande confusion que fait votre monde au sujet de ce royaume des entités spirituelles a causé de grandes difficultés pour beaucoup, et a conduit à des croyances inappropriées de l’occulte, à la fois positivement et négativement. Des croyances nuisibles de « spiritisme » sont très préjudiciables à une vie organisée et effective de croissance spirituelle. On a passé trop de temps et on s’est trop préoccupé de ce royaume qui n’est qu’un « arrêt de bus » sur le chemin du royaume morontiel, après la vie mortelle. Trop d’efforts, trop de films, trop d’histoires et de romans ont été consacrés à ce royaume mystérieux, et je serai heureux de donner des explications plus détaillées dans le futur, afin de vous éclairer davantage. Nous serons heureux d’entrer dans les détails si vous le souhaitez, mais ce n’est pas le moment maintenant.
Vicki : Merci, Monjoronson, je suis de cet avis. Vous savez, Monjoronson, j’ai activement participé à la préparation des événements à la mémoire de mon mari, bien que j’avais beaucoup d’aide, j’ai sans doute délégué plus qu’autre chose, mais en faisant cela, j’ai ressenti un immense réconfort suite à ce choc et à cette peine, et ça m’a fait penser aux autres personnes de mon entourage qui elles aussi ont fait l’expérience de cette douleur. Bien que nous ayons tous des besoins différents en ce moment, nous ne sommes pas faits pour être des « îles ». Etes-vous d’accord avec cela ?
MONJORONSON : Très certainement, oui.
Vicki : Donc ma question suivante concerne l’isolement, et je demande si la solitude peut être un obstacle dans le processus de guérison de la douleur ?
Le deuil social est nécessaire, mais ne devrait pas être porté au paroxysme.
MONJORONSON : très certainement elle peut l’être. Les humains sont des créatures sociales, et ils reçoivent leur validation pour qui ils sont, pour ce qu’ils sont, pour ce qu’ils ressentent et pour ce qu’ils connaissent des autres. Il est important que vous fassiez votre deuil avec les autres, que ceci soit une expérience partagée, de façon à ce que vous sachiez que vous savez, que cette période est réelle, qu’elle marque une étape dans le temps et l’achèvement d’événements, et que socialement vous avez fait ce qui est nécessaire pour votre nettoyage émotionnel individuel et votre guérison personnelle. Le deuil social est important, bien qu’il ait été porté à des extrémités bien trop grandes dans certaines cultures, au détriment de ceux qui restent. Un deuil bien fait est authentique, il est vrai, il est profondément ressenti, il est spiritualisé pour l’individu, mais c’est quelque chose qui doit prendre fin, et il est temps de continuer, mais il est nécessaire de le faire, et c’est fait au mieux en compagnie d’autres personnes.
Vicki : Y a-t-il d’autres conseils que vous souhaitez nous donner qui vont nous aider quand nous sommes en deuil ?
Transformer les chagrins en souvenirs de joie
MONJORONSON : Il y a les chagrins quotidiens que vous allez ressentir. Le temps passé autour d’un café ou le face à face des petits déjeuners le matin, jusqu’aux lumières que l’on éteint ensemble le soir. Ce sont ces petits souvenirs qui vont vous causer beaucoup de peine et de difficultés, et il vaut mieux voir tous ces événements sous l’aspect de la joie qu’ils vous ont procurée, et la joie dont vous vous souvenez, plutôt que vous souvenir de la perte dont vous souffrez. De cette façon vous remplirez votre vie avec les bons souvenirs, les joies et les expériences que vous avez partagées, plutôt que de la douleur égoïste dont font preuve la plupart des gens après cette période.
Vicki : Merci. Je peux certainement faire un rapprochement avec ceci. J’aimerais parler un peu de l’acte de donner et de recevoir, Monjoronson, parce que les rôles vont changer à présent, et nous les mortels, nous nous battons avec le changement de vitesse. Je pense faire référence essentiellement à la difficulté de passer de l’état de donneur à celui de receveur, et vice versa. Je me bats également avec cela dans ma peine, en ressentant que je suis un fardeau pour les autres. Avez-vous un commentaire à faire à ce sujet ?
Donner et recevoir avec grâce
MONJORONSON : Oui, je serai ravi de le faire. Ce sont des sentiments naturels chez une personnalité bien équilibrée, chez quelqu’un qui a une sphère émotionnelle bien équilibrée. Il y a un temps pour donner et un temps pour recevoir, et sachez aussi que dans le recevoir, vous allez être utile à d’autres dans leur compréhension du recevoir, car eux aussi vont certainement passer par là. Mon conseil serait : recevez avec grâce. Vous avez donné avec grâce, à présent recevez avec grâce et comprenez que vous, en recevant avec grâce, vous êtes un modèle vivant pour ceux qui vont également être dans la douleur lorsque vous allez partir pour faire le passage. Vous leur aurez procuré un modèle pour recevoir de façon appropriée et non pas de façon extensive ou pour une longue période, mais juste ce qui est nécessaire pour vous pour continuer votre chemin, pour rassembler les pièces et pour reprendre à nouveau le cours de la vie – changé, mais repris tout de même.
Vicki : Il m’a été suggéré que le stress a joué un rôle significatif dans la mort de mon mari. Que conseilleriez-vous à ceux qui vont éprouver des situations stressantes de longue durée dans le futur ?
Le stress est causé en vivant dans le passé ou dans le futur plutôt que dans le « maintenant »
MONJORONSON : Etant vos professeurs de philosophie et vos enseignants spirituels, nous n’avons cessé de vous répéter de vivre dans le « maintenant ». Le stress est causé par le fait de vivre dans le passé ou dans le futur, plutôt que dans le « maintenant ». Vivez dans le présent et vous allez être pris en charge. Vous ne pouvez rien changer à votre passé, et le futur est une expérience partagée pour être amené à l’existence de façon co-créative, si vous avez confiance et si vous engagez votre foi que vous devez vous trouver dans une foi vivante. Le stress est être concerné par ce que vous ne pouvez pas contrôler, et vraiment, si vous vivez avec Dieu jour après jour, moment après moment, vous savez qui est vraiment à la barre, et ce n’est pas vous.
Vivre et endurer un stress quotidien est certainement préjudiciable à votre corps physique, et prépare la voie à un passage précoce. Les vies qui sont menées sous le stress se détériorent bien plus rapidement, car il y a une énergie toxique dans cet individu qui travaille à l’encontre du mécanisme corporel. En effet le corps ne peut vivre que dans le présent, et quand l’esprit se bat contre le passé et le futur, le corps qui vit dans le présent, souffre.
Vicki : Certains, dans la culture Maya, proclament que lors des temps anciens, quand des événements catastrophiques avaient lieu, la peur était le principal responsable des morts. Etait-ce une affirmation valable ?
MONJORONSON : Bien sûr que oui. La peur est un grand facteur de stress.
Vicki : Donc, au milieu d’une catastrophe, beaucoup vont avoir peur. Je vois cette aptitude à contrôler la peur comme quelque chose pour quoi il faut se préparer bien en avance. Quels conseils pouvez-vous nous donner pour modérer cette peur ?
MONJORONSON : Eh bien ma très chère, ne venez-vous pas de répondre à votre question ?
Faire face aux émotions négatives
Vicki : (riant) C’est bien ce que je me demandais ! Les émotions négatives de la colère, de la rancune, de la vengeance, de la culpabilité et de la honte semblent faire surface plus souvent chez ceux qui pleurent la perte d’un être aimé. Pouvez-vous nous apporter quelques éclaircissements ?
MONJORONSON : Bien sûr. Cette situation a été décrite par Elisabeth Kübler-Ross dans son livre « La Mort et Mourir ». Que ces émotions remontent à la surface à cause de la perte d’un être aimé, que cet individu n’est plus présent, comme s’il avait volontairement et intentionnellement quitté la vie, et quitté celui qui reste. Il subsiste un sentiment de trahison, un sentiment d’être négligé et une perte de l’engagement par celui qui est quitté. De nombreuses interprétations lui traverse l’esprit concernant les causes de cela, puis vient la réaction émotionnelle envers cette situation. Ainsi ces émotions négatives font partie de ces montagnes russes émotionnelles que les êtres aimés ressentent quand ils se sentent abandonnés. C’est un processus de développement émotionnel naturel, qu’il faut apprécier à sa juste mesure, qu’il faut accepter, en sachant que demain est un autre jour, et que vous vous sentirez autrement, et éventuellement ces sentiments de trahison et de perte vont refaire surface en tant que sentiments d’engagements, d’amour, de loyauté et d’appréciation sur le long terme.
Vicki : A ce point, j’aimerais simplement ajouter, Monjoronson, j’ai remarqué de grandes transformations dans les gens qui m’étaient proches pendant ce récent processus de deuil. J’ai vu ceux avec qui j’avais partagé ces sessions de questions et de réponses se joindre au groupe avec un sens nouveau de reconnaissance et de croyance, et j’ai constaté un mouvement d’incroyable unité des uns envers les autres. Je ne sais pas si vous voulez faire un commentaire à ce sujet, mais j’ai ressenti combien ceci était beau ! Ces aperçus venaient à moi rapidement et très tôt dans ce processus, et pendant que j’observais cette croissance autour de moi, j’ai senti que cela devrait faire partie de notre session aujourd’hui.
Des plans pour aider les humains lors de cataclysmes et de mort
MONJORONSON : Oui, vous avez raison pour votre estimation et votre analyse de ce qui est arrivé. C’est un petit exemple de ce que nous envisageons pour votre population en général lorsqu’elle fera l’expérience de ces cataclysmes, qui décimeront votre population globale, que ceux qui vont rester vont reconnaître cela et comprendre qu’il existe un engagement charitable, envahissant, persistant, et permanent envers eux, pour leur porter assistance, dans la remise en valeur de leur monde, que la bonne nouvelle de cette époque est qu’il y a une unité, et dans l’unité il y a de la force. Reconnaître qu’il y a quelque chose de plus dans la vie que juste le grand film suivant, ou le prochain grand jeu à la télévision, ou la prochaine voiture. Que vous trouverez le travail que vous faites, et le travail d’autres travailleurs de la lumière, qu’ils fassent partie de la Mission d’Enseignement, de la Mission Magistrale ou des centaines d’autres mouvements inspirés par l’esprit tout autour du monde, il y aura la reconnaissance qu’il y a de la raison et un but parmi eux, et que le temps est arrivé de promouvoir cette évolution consciente de votre monde. Nous nous efforçons de vous assister, vous et vos amis, qu’ils soient vos voisins ou votre famille, ou encore vos associés qui viennent à réaliser que nous avons cette « légitimité » et que nous avons des perspectives pour votre monde qu’aucun mortel n’a la capacité d’apprécier et effectivement d’exprimer en ce monde. Comprenez-vous cela ?
Vicki : Oui. Je le comprends, et c’est ce que j’ai vu, des gens- pas beaucoup, quelques uns – expérimentant la légitimité, ou tout au moins se posant des questions sur leur doute, et je pouvais juste voir que cet événement, la mort de mon mari, apportait un changement énorme pour « le bien » de nombreuses personnes.
MONJORONSON :Oui, ceux qui se rassemblent avec cette intention commune vont survivre, pendant que ceux qui restent en dehors et vivent à part, vont avoir de très grandes difficultés, que ce soit dans cette petite situation ou dans celles plus importantes de votre monde.
Vicki :Merci beaucoup, cela représente pour nous un bel aperçu dans le futur.
[J’ai bien aimé, Daniel, la façon dont Monjoronson relie ceci à des événements futurs, parce que cela nous donne des directives et nous fait réfléchir en termes de nos planifications. Ce n’est pas ton avis ?
Daniel : Oh bien sûr que si ! Comme il disait un peu plus tôt, ils t’avaient intentionnellement impliquée à cause de tes capacités personnelles, de la mort proche de ton mari, et que cela offrait une immense occasion pour partager la sagesse, la possibilité de donner une leçon, et de préparer indirectement un travail global plus large qui va être fait. Tout ça est très intentionnel. La mort de Michael n’était pas écrite, mais ils savaient qu’elle allait arriver, et ils en ont profité.
Vicki : Exactement. Plus je suis impliquée dans ce processus, en validant et en donnant sa légitimité à leur présence et leur influence spirituelle pour moi, plus je réalise que les choses sont bien planifiées. Je suppose que c’est tout ce que je puis en dire. ]
La nécessité de l’humour pendant les périodes tragiques
Vicki : Monjoronson, bien que tout ceci semble être quelque peu hors du commun, il y a eu des moments où l’humour a contribué à un magnifique soulagement ces dernières semaines. Comme vous le savez probablement déjà, j’ai eu la chance d’avoir une famille qui par moment peut être quelque peu irrévérencieuse, mais qui ensemble partage beaucoup d’humour. Cela a eu un magnifique pouvoir de guérison sur moi. Aimeriez-vous en parler ?
MONJORONSON : Oui, de nombreux philosophes ont parlé de la vertu de l’allégresse et de l’humour pendant les temps difficiles, que cela provoque une pause, une transition entre les événements. Cela vous dégage complètement de la tragédie et vous transporte vers la comédie, en vous rendant capable d’apprécier votre situation en des termes différents. Ce n’est pas que vous traitiez cela à la légère, mais vous le voyez d’une façon très différente, et vous avez sans doute les aspects les plus sains de la psyché humaine. Sur cette planète vous avez un sens de l’humour bizarre, que peu d’autre planètes partagent, et cet humour contribue à vous donner cette possibilité de survie, qui même est rendue possible grâce à lui.
Vicki : Et c’est bien sûr ma sœur qui était là avec moi pendant toute cette période, qui est vraiment douée dans ce domaine. Je lui suis tellement reconnaissante. J’ai eu beaucoup de chance d’avoir pu faire cette expérience.
« Ménagez-vous des espaces dans votre unité » (Khalil Gibran)
Vicki : J’ai encore une question ou un commentaire, et cela concerne le fait de repartir à nouveau en avant. Dans son livre, Khalil Gibran a suggéré aux couples et à leur situation relationnelle, de « ménager des espaces dans votre unité ». Cela a constitué une devise de sagesse qui nous a guidés mon mari et moi, et vers quoi nous avons évolué quand notre relation est devenue plus mature. Et à présent, face à ces instants de douleur et de perte, je pense que cela va me servir dans ma faculté de continuer à aller de l’avant. Pouvez-vous faire un commentaire à ce sujet ?
MONJORONSON : Oui, vous et votre mari aviez une relation qui se développait d’une façon magnifiquement saine en ayant ces espaces, ces instants ouverts où vous n’aviez pas constamment de contact, pendant lesquels vous vous permettiez mutuellement d’être séparés, et de savoir qu’en étant séparés vous n’étiez pas perdus sans l’autre, que vous n’étiez pas rejetés, mais que vous vous donniez l’occasion de vous soumettre à votre propre expérience, en tant que vous, hors de votre relation, tout en sachant que cette relation était protégée par ailleurs. Vous n’avez pas de souci à vous faire de ce côté là, ou d’être inquiète. Sachez que Michael par bien des aspects vous a accordé un espace ouvert final dans lequel vous pouvez totalement vous explorer jusqu’à l’extrême. Vous avez maintenant la permission de vous connaître de façon que vous ignoriez. Non pas que vous soyez obligée de devenir monastique en quelque façon, mais que vous avez à présent l’occasion de pratiquer une rêverie révérentielle, un temps de rêverie qui peut être expérimenté répétitivement sur une longue durée. Sachez aussi que vous avez son soutien, ainsi que le soutien de vos aides invisibles d’une façon à la fois intime et distante. Prenez plaisir à ceci, et profitez de ces contacts à votre guise.
Vicki : Merci Monjoronson, et à moins que vous ayez autre chose que vous souhaiteriez ajouter, j’aimerais vous dire que c’était une session pas ordinaire. Je vous suis infiniment reconnaissante pour votre présence et je vais continuer de la rechercher. Merci beaucoup pour cette conversation profonde. Je suis honorée de faire partie de votre mission globale, et de proclamer votre présence sur notre planète.
MONJORONSON : Nous sommes très contents que vous ayez eu le courage de nous faire participer à ces questions aujourd’hui et que vous ayez écouté les réponses. Ceci vous procure des bases bien plus solides pour aller de l’avant. Cela exprime aussi la confiance que vous avez en nous, en tant que groupe et en tant que famille élargie matérielle et immatérielle, que cette confiance s’exprime pendant le temps de deuil, comme en temps de joie, et que véritablement, il n’y ait pas de séparation entre nous. Merci et bonne journée.
Vicki : Merci.
FIN